The Weege party

Fran-Angl


Etude sociologique de la fête sous forme d'hommage technique à Weege (flash et films infrarouge).



Patrick Mourral s'est aventuré dans tous les milieux sociaux capturant tantôt dans des rallyes
tantôt dans des bals populaires des instantanés de ces moments de ré-jouissance.
Si la fête est partie intégrante des jeux sociaux elle transcende et rapproche toutes les couches
de la société. Chacun de nous se fond dans l'élan porté par la fête et y englouti son moi le plus
policé. La libération d'un rôle sociale laisse libre cours à l'expression de la plus grande
spontanéité.
L'adhésion à la fête cimente ce qui est disjoint et alimente d'autres rapports humains, portés
vers l'égalité. Loin de I'utile, la fête est aussi et avant tout une transgression des valeurs du
quotidien. C'est un espace de liberté, un non lieu, où l'on se grime pour mieux s'y démasquer
et laisser champs libre aux instincts.
Bercée entre Eros et Thanatos, elle stoppe le temps dans un vertige et une frénésie. C'est
I'insouciance d'un présent en boucle. L'adhésion à la fête mais aussi à l'Autre par simple
oubli de soi change les rapports communicationnels. Les gestes, comme autant de
rapprochements vers l'altérité deviennent alors plus forts que la parole. Caresses, sourires et
grimaces sont autant de témoignages visibles dans les photos de Patrick Mourral.
La fête est également une confrontation brutale au Néant et à l'abîme ressentie par tout à
chacun. Dans un temps laïque et de plus en plus virtuel, la fête pourrait se présenter comme
un des derniers refuges créateur de liens humains et de rituels.
Patrick Mourral questionne habilement ici la notion de "fête" par une mise en relief de nos
comportements individuels et collectifs. Cette série trouve donc naturellement un écho en
chacun de nous, dans notre façon de vivre et de participer à la fête.


Patrick Mourral has ventured into different social backgrounds, from public dances to coming-out balls, so as to seize snapshots of these festive moments. If partying is fully part of social games, it goes beyond all social classes and brings them closer. Everyone of us merges into the momentum of the party that swallows our more civilized self. Being freed from any social role lets our spontaneity pour out.
To embrace the spirit cements what is separate and flows into other more equal human relationships.
Far from usefulness, partying is first and foremost a way to transgress daily moral values. It is a space of freedom, a non existent place where you make up to better unmask yourself, and where instinct can be freely expressed.
Rocked between Eros and Thanatos, it brings time to a halt in a dizziness and frenzy. People are oblivious within a continuous now. Being in a mood for partying but also for being with others by simply forgetting about oneself changes the way you relate to others. Gestures, by bringing people closer from one another, become more important than words. Strokes, smiles or grimaces are as many visible testimonies in Patrick Mourral’s photographs.
Partying is also a brutal confrontation to nothingness and to everyone’s depths of despair. In a non-religious and more and more virtual era, parties could well be one of the last refuges where from relationships and rituals could still emerge.
Patrick Mourral cleverly challenges the notion of partying by emphasizing our personal and collective behaviours. This set therefore naturally reflects our own personalities, in our way of living and partying.